Le Président de l’association française est allé à Pondichéry en janvier pour mieux comprendre le fonctionnement de l’Atelier, se faire connaître et consolider la coopération constructive entre l’association indienne qui dirige l’Atelier et ceux qui organisent les expositions en France.
Il a pu discuter avec les responsables locaux de diverses questions telles que l’équilibre des comptes, l’évolution des effectifs de l’Atelier, la formation interne des jeunes embauchées, la santé des brodeuses, l’évolution de leurs salaires face à l’augmentation des prix induite par l’inflation, les bourses accordées pour leurs enfants qui suivent des études, l’entretien de l’immeuble, les projets de toiles nouvelles à concevoir par les dessinatrices, les tissus utilisés, la qualité des broderies, la programmation de la production des toiles commandées et l’avenir de l’Atelier.
Il revient d’Inde étourdi par la densité des foules, par les vaches qui errent au milieu de la circulation, pourtant très intense, et les bruits de klaxons incessants. Il a été surpris par les femmes terrassiers que l’on croise dans la rue, portant de lourdes charges, ou par la position dangereuse des indiennes, assises en amazones à l’arrière des motos. Il a été frappé par la situation économique précaire des brodeuses, par les paillottes misérables où elles demeurent, mais aussi par l’importance qu’elles accordent à la spiritualité. Il reste subjugué par l’élégance de la nature et le goût de la population pour la beauté, que traduisent les villages protégés par des statues colorées, la multiplicité des sculptures des temples, les superbes saris des femmes et les fleurs dont elles décorent leurs cheveux, les kôlams sur les seuils des maisons comme des paillottes, les cornes peintes des bœufs, ou les dessins sur les flancs des camions et des bateaux.
A l’Atelier, il a été marqué par le caractère chaleureux de l’accueil, les sourires des brodeuses et des enfants de la crèche, mais aussi par le soin du travail réalisé et par le sérieux de l’organisation et de la distribution du travail par les chefs de sections et de leur contrôle attentif de chacune des petites pièces de broderies réalisées.
De ce séjour studieux, notre Président revient ainsi encore plus convaincu de la légitimité de notre action et de notre responsabilité d’en assurer la survie.